Accident vasculaire cérébral (AVC)
Comment se manifeste un accident vasculaire cérébral (AVC)
En France, l’AVC est un événement de santé grave puisqu’il constitue la troisième cause de décès. Il se manifeste par des signes très caractéristiques permettant d’agir au plus vite afin de limiter au maximum les séquelles.

Qu’est-ce qu’un accident vasculaire cérébral (AVC) ?
L’accident vasculaire cérébral (AVC) résulte de l’obstruction ou — plus rarement — de la rupture d’un vaisseau sanguin situé dans le cerveau. Il s’agit d’une urgence médicale absolue car sa survenue peut avoir d’importantes répercussions, voire entraîner le décès. Selon l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), près de 140 000 nouveaux cas d’accidents vasculaires cérébraux surviennent chaque année, soit un toutes les quatre minutes. L’AVC représente la 1re cause de handicap acquis chez l’adulte.
Types d’AVC
Il existe deux types d’accidents vasculaires cérébraux :
- L’AVC ischémique : également qualifiée d’infarctus cérébral ou d’embolie cérébrale, cette forme représente près de 80 % des AVC.
- L’AVC hémorragique : plus rare, ce type d’AVC constitue 20 % des cas. Il est également plus grave. Selon l’Inserm, on compte seulement 50 % de survivants un an après la survenue d’une hémorragie cérébrale. Près de la moitié d’entre eux présentent un handicap secondaire important.
Différences entre AVC ischémique et hémorragique
L’AVC ischémique est lié à l’interruption brutale de la circulation sanguine au sein d’une zone cérébrale, à cause d’un caillot obstruant une artère qui irrigue normalement le cerveau. De son côté, l’AVC hémorragique se traduit par une hémorragie à l’intérieur du cerveau, faisant suite à la rupture d’un vaisseau.
Dans les deux cas, cela constitue une urgence neurologique qui doit être prise en charge dans les plus brefs délais (appelez le 15 ou faites le 112 sur un téléphone portable).
Symptômes d’un AVC ?
Il faut savoir reconnaître les premiers signes d’un AVC, car un diagnostic précoce et une prise en charge rapide permettent de réduire la mortalité de 30 % en limitant la gravité des lésions.
Toute manifestation neurologique (paralysie, engourdissement d’un membre, perte brutale de la parole ou de la vue, mal de tête brutal...), même si elle est transitoire, doit conduire à consulter en urgence pour la réalisation d’un scanner et d’une IRM cérébrale. Toute minute perdue dans la mise en œuvre du traitement signifie des complications supplémentaires
Lors de l’appel aux urgences (le 15 ou le 112), il faut l’heure de survenue des signes avant-coureurs de l’AVC, décrire les symptômes, ne pas le faire boire ni manger, ne pas lui faire prendre de médicaments et regrouper, si possible, les ordonnances et les résultats de prises de sang récentes. Enfin, il faut donner votre nom et celui du patient, vos numéros de téléphone, l’adresse exacte où vous vous trouvez avec le code d’entrée si nécessaire, l’étage le cas échéant. Le malade sera hospitalisé et le bilan d’urgence permettra de confirmer le diagnostic (AVC lié à un caillot ou à une hémorragie), d’évaluer l’importance des lésions et de donner les premiers traitements.
Quelles sont les personnes à risque de faire un AVC ?
Dans les AVC liés à un caillot
Le facteur de risque principal est l’athérosclérose (artères rétrécies par des plaques d’athérome) : le caillot formé sur un rétrécissement artériel se détache et monte dans une artère du cerveau.
L’athérosclérose est favorisée par : un excès de cholestérol, le tabagisme, le diabète, une hypertension artérielle, le surpoids. Le fait d’avoir dans sa famille proche des personnes qui ont déjà fait un accident vasculaire majore aussi le risque.
Un trouble du rythme cardiaque comme la fibrillation auriculaire favorise la formation de caillots qui peuvent se bloquer dans une artère du cerveau.
Pour les AVC liés à une hémorragie
L’hypertension artérielle en est la cause principale ainsi que la consommation régulière ou épisodique, mais massive, d’alcool. La prise d’anticoagulants (médicaments pour fluidifier le sang) peut aussi favoriser ce type d’AVC.
Quels traitements à l’hôpital lors d’un AVC et après l’AVC ?
Le traitement de l’AVC va dépendre essentiellement de son type :
- L’AVC ischémique : en cas d’obstruction liée à un caillot sanguin, un traitement sera réalisé d’urgence pour le dissoudre le plus rapidement possible (dans un délai de 4h30 après l’AVC). Ce traitement consiste à perfuser un médicament par voie veineuse. Dans le langage médical, on parle de thrombolyse. La voie chirurgicale peut également être envisagée afin de désobstruer mécaniquement l’artère bouchée. C’est la thrombectomie endovasculaire.
- L’AVC hémorragique : la prise en charge de cette forme d’AVC est plus compliquée. Le contrôle strict de la tension artérielle est indispensable afin de réduire les risques de nouveaux saignements. L’option chirurgicale est parfois privilégiée pour drainer l’hématome.
Dans tous les cas, plus la prise en charge est mise en place rapidement (dans les premières heures), moins les séquelles de l’AVC seront importantes.
Rééducation post-AVC
La rééducation débute au cours de l’hospitalisation du patient et se poursuit généralement plusieurs semaines — voire mois — après sa sortie. Elle vise avant tout à aider la personne touchée à récupérer au maximum les différentes fonctions impactées par l’AVC. La rééducation permet également de limiter les risques de complications post-AVC, susceptibles d’augmenter le handicap généré. Cette rééducation passe principalement par des séances de kinésithérapie (rééducation à la marche) et d’orthophonie.
Prévenir un AVC
La prévention de l’accident vasculaire cérébral passe essentiellement par la maitrise des différents facteurs de risque. Parmi les principaux outils préventifs, on trouve :
- L’adoption d’un mode de vie sain : alimentation équilibrée, activité physique régulière, sommeil suffisant… Ces mesures permettent à la fois de conserver un poids de forme et de limiter le risque de développer une maladie cardio-vasculaire.
- L’arrêt du tabac : la cigarette réduit les facultés respiratoires, augmente le risque d’accidents cardio-vasculaires et altère le fonctionnement immunitaire.
- Le suivi médical régulier : les personnes présentant un risque d’accident vasculaire accru doivent consulter régulièrement un cardiologue.
Ramsay Santé : leader de la santé privée en France

Premier groupe privé de santé en France, nous sommes présents sur tout le parcours santé des patients : en médecine, chirurgie, maternité, soins de réadaptation et santé mentale. Chaque année, nous accueillons 10 millions de patients dans plus de 400 hôpitaux et centres de santé en Europe.