Tout savoir sur les traitements de la rectocolite hemorragique
La rectocolite hémorragique (RCH) est une maladie inflammatoire chronique de l’intestin (MICI) qui affecte le côlon et le rectum. Elle se caractérise par des périodes de poussées alternant avec des périodes de rémission. Il n’existe pas de traitement curatif, mais on peut contrôler l’inflammation. Découvrez quelles sont les différentes approches thérapeutiques, du traitement médicamenteux à la chirurgie, en passant par le suivi.

Quels traitements pour la rectocolite hémorragique ?
À ce jour, il n’existe pas de traitement à même de guérir définitivement la RCH. En revanche, il existe des moyens thérapeutiques pour soulager les symptômes de la RCH, réduire la fréquence des poussées voire les faire disparaitre et retarder ou éviter les complications, et améliorer la qualité de vie de la personne. Chaque solution est établie en fonction de la sévérité des symptômes, de l’étendue de l’inflammation, ainsi que de la réponse aux traitements précédents.
Traitements médicamenteux de la rectocolite hémorragique
Les médicaments jouent un rôle essentiel dans la prise en charge de la RCH. Ils visent à réduire l’inflammation, à soulager les symptômes pendant la poussée, et à prévenir les complications.
Ces médicaments recouvrent :
- Les aminosalicylés (5-ASA) : ils sont souvent prescrits en première intention pour traiter les formes légères à modérées de la RCH. Ils agissent localement sur la muqueuse intestinale, dont ils réduisent l’inflammation. Ils peuvent être administrés par voie orale (si le côlon est affecté) ou rectale (suppositoires, lavements).
- Les corticoïdes : ils sont réservés aux poussées plus sévères de la RCH en raison de leur puissant effet anti-inflammatoire, ou en cas d’échec ou d’intolérance aux aminosalicylés. Ils sont généralement administrés par voie orale pendant une courte période (maximum 3 mois) en raison des effets secondaires multiples, et notamment sur la densité osseuse (ostéoporose).
- Les immunosuppresseurs (azathioprine) : ils sont utilisés lorsque les aminosalicylés et les corticoïdes ne sont pas efficaces, ou en cas de corticodépendance. Ils agissent en réduisant l’activité du système immunitaire pour contrôler l’inflammation.
- Les biothérapies : elles constituent une avancée prometteuse dans le traitement de la RCH chez certains patients. Ces médicaments visent à réduire la réponse immunitaire et l’inflammation.
- Les antidiarrhéiques et les antispasmodiques : ils peuvent être utilisés pour soulager la diarrhée et les douleurs abdominales, mais ils ne traitent pas l’inflammation.
- Une supplémentation en fer en cas d’anémie.
- Les antibiotiques en cas d’infection.
Chirurgie en cas de complications ?
Dans la majorité des cas, le traitement médicamenteux suffit. Une intervention chirurgicale peut être nécessaire dans certaines situations : en cas de RCH réfractaire aux médicaments, en cas de complications graves (hémorragie digestive, perforation du côlon…). Il existe différentes options chirurgicales : la colectomie qui consiste à retirer le côlon, et la coloproctectomie au cours de laquelle le chirurgien procède à l’ablation du côlon et du rectum. Le choix de la technique chirurgicale dépend de l’étendue de l’inflammation.
Suivi et gestion des poussées
Le suivi régulier toute la vie par un gastro-entérologue est essentiel pour surveiller l’évolution de la maladie, adapter le traitement et prévenir les complications. La fréquence des consultations dépend de la sévérité de la maladie : cela peut être de 1 à 2 fois par an, à 1 fois par mois. Des examens complémentaires, tels que des analyses de sang, des analyses de selles et une coloscopie sont effectués lors du suivi pour évaluer l’étendue de l’inflammation.
Vivre avec la RCH : conseils pratiques
Pour que la RCH impacte le moins possible votre quotidien, voici quelques conseils pratiques :
- Une alimentation équilibrée : privilégiez une alimentation équilibrée pour ne pas être carencé. En revanche, en période de poussée, adoptez transitoirement une alimentation pauvre en fibres (fruits et légumes), en céréales complètes et en graisses cuites, pour ne pas accentuer les diarrhées et les douleurs abdominales.
- Une hydratation suffisante : veillez à beaucoup vous hydrater, surtout en cas de diarrhée.
- Une bonne gestion du stress : le stress peut aggraver les symptômes de la RCH. Il est important de trouver des techniques de relaxation, comme la méditation ou le yoga, et de faire de l’exercice physique, pour gérer le stress et améliorer le bien-être général.
- Un soutien psychologique : la RCH peut avoir un impact émotionnel important, aussi un soutien psychologique peut être bénéfique.
- La bonne prise du traitement et un bon suivi
Sources :
https://www.ramsayservices.fr/pathologies/rectocolite-hemorragique-rch-une-maladie-inflammatoire-de-lintestin-aux-symptomes
https://www.ameli.fr/assure/sante/themes/rectocolite-hemorragique/suivi-medical-vie-quotidienne
https://www.msdmanuals.com/fr/professional/troubles-gastro-intestinaux/maladie-intestinale-inflammatoire/rectocolite-h%C3%A9morragique#Traitement_v894668_fr
https://www.cregg.org/espace-patients/videos-mici/rectocolite-hemorragique-tout-savoir-sur-les-traitements-medicaux/
https://www.fmcgastro.org/textes-postus/no-postu_year/vers-un-traitement-personnalise-de-la-rectocolite-hemorragique/
https://www.inserm.fr/dossier/maladies-inflammatoires-chroniques-intestin-mici/
https://www.msdmanuals.com/fr/accueil/troubles-digestifs/maladies-inflammatoires-chroniques-de-l-intestin-mici/rectocolite-h%C3%A9morragique#Traitement_v756123_fr
https://chirurgie-digestive-sat.aphp.fr/chirurgie/colectomies/coloproctectomie-totale/
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